dimanche 5 février 2017

Le Cycle de Kjall - Amy RABY




Titre : Le Cycle de Kjall 
Auteur : Amy Raby
Édition : Bragelonne
Genre : Fantasy romancée


Résumé (Tome 1 - Le Jeu de l'Assassin) :

Vitala Salonius est un assassin surentraîné et une femme aussi attirante que dangereuse œuvrant pour la libération de son peuple. Sa mission : séduire l'empereur avant de lui porter le coup fatal.
Dirigeant d'un pays au bord du chaos, Lucien Florian Nigellus ne baisse jamais sa garde. Sa vie étant menacée à chaque instant, il ne peut se le permettre, même devant cette éblouissante courtisane de passage au palais. Pourtant, Vitala pourrait bien le distraire un instant de ses préoccupations – et combler d'autres besoins...
Un assassin n'a pas le droit de succomber à sa proie, Vitala le sait depuis l'enfance. Or Lucien ne ressemble pas au tyran sanguinaire qu'elle s'est imaginé. Prise entre ses convictions et un sentiment plus trouble, Vitala hésite. À qui ira sa loyauté ?


Critique :


Le Cycle de Kjall, qui m’a captivée du début à la fin, est une trilogie que je qualifierais de « perle » pour ceux qui aiment le genre de la fantasy romancée. Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, les personnages que j’ai trouvés vraiment très attachants dès les premières lignes. Amy Raby possède un talent remarquable : celui d’insérer les personnages de telle sorte que l’on a l’impression de les connaître depuis toujours alors que nous venons tout juste de faire leur connaissance. Leur apparence, leur caractère, leurs expressions et mimiques… Tous ces éléments nous sont transmis avec une telle fluidité que l’on a l’impression de regarder un film, et mieux encore, d’y participer. Un autre talent que possède cet auteur que j’ai eu le plaisir de découvrir avec cette trilogie que j’ai lue d’une traite, celui de changer notre perception des personnages.

Je vais prendre un cas concret : Lucien, le personnage masculin principal du premier tome Le Jeu de l’Assassin ainsi que le seul personnage récurrent aux trois livres. Autant le dire tout de suite, il m’a envoûtée. Bon d’accord, les trois protagonistes masculins m’ont littéralement séduite, je l’avoue (je suis très fleur bleue il faut dire). Cela dit, dans les deux autres tomes, mon avis sur lui était plus mitigé. Autant je l’aimais dans le premier, autant dans les autres son comportement me donnait parfois envie de le secouer voire de lui mettre des claques. Et c’est là qu’Amy Raby est très forte car elle réussit à nous faire voir les personnages à travers les yeux des protagonistes principaux et, bien évidemment, personne ne voit quelqu’un de la même manière.


Mais parlons un peu du scénario. Le titre original de cette trilogie est Hearts and Thrones et, comme son nom l’indique, ces romans sont très centrés autour des têtes couronnées et de leurs histoires de cœur.

Dans le premier tome nous pouvons suivre la jeune mais non moins redoutable Vitala Salonius, un assassin faisant partie du Cercle de l’Obsidienne (un groupe de rebelles riorcan qui s’opposent à leurs oppresseurs via de l’espionnage, des sabotages, des assassinats, etc.) dont la mission est de libérer son pays, Riorca, en séduisant et assassinant l’empereur de Kjall, Lucien Florian Nigellus, dont elle a étudié la vie depuis son plus jeune âge. Elle s’infiltre donc dans le palais impérial en se faisant inviter comme gagnante du tournoi de Caturanga, un jeu de stratégie très prisé par l’empereur.

Dans le tome deux, L’honneur de l’Espion, on remonte le temps puisque l’histoire se passe cinq ans avant les faits racontés dans Le Jeu de l’Assassin. Cette fois, on se concentre sur la cousine de Lucien, Rhianne Florian Nigellus et sur Jan-Torres, Janto pour les intimes. Prince héritier du Mosar, pays en guerre contre Kjall qui essaye de l’envahir, celui-ci s’infiltre comme esclave au palais impérial afin de trouver des informations qui lui permettraient de sauver son peuple. Il y fait la rencontre de son altesse impériale dont la main vient d’être promise à un légat connu pour sa poigne de fer. Supposée gouverner Mosar une fois conquis, elle demande à l’esclave mosari Janto de devenir son professeur de langue.

Enfin, on termine avec La Flamme du Prince, qui nous propulse cette fois six ans après le tome un. La princesse impériale Céleste Florian Nigellus, petite sœur de Lucien, a bien grandi et se voit contrainte d’épouser Rayn Daryson, le prince d’Inya, afin de sceller entre Kjall et Inya une alliance commerciale plus profonde. Cependant, Rayn n’a pas confiance en Lucien qu’il suspecte d’être aussi tyrannique que l’était son père Florian et refuse à la fois de leur fournir du souffre (de crainte qu’ils ne s’en servent pour leur déclarer la guerre) et d’épouser Céleste. L’empereur demande alors à sa sœur de le séduire par tous les moyens, pour le bien de son pays.

Bon, ces résumés sont vraiment « légers » mais je ne peux m’aventurer sans trop vous en dévoiler. Je ne voudrais pas vous spoiler, surtout.

Vous l’aurez compris, cette trilogie est très tournée vers la romance et les scènes sexuelles sont assez nombreuses. Toutefois, si je devais comparer avec Cinquante Nuances de Grey (et désolée si certaines personnes lisant ces lignes aiment ce titre…), l’écriture d’Amy Raby est bien plus agréable et appréciable : la description n’est pas lourde ni intimiste et on visualise très bien les scènes sans pour autant être dérangé par celles-ci.
Cependant, Le Cycle de Kjall ce n’est pas seulement ça. Trahisons, complots, intrigues, actions et bien évidement romance… Tout y est pour nous faire fondre de plaisir. Les pages se tournent, les chapitres – et même les tomes – s’enchaînent à toute vitesse. Amy Raby ne nous laisse pas le temps de souffler et je dis tant mieux !


Je terminerai rapidement en parlant de l’univers. La magie y est omniprésente en restant subtile. Ne vous attendez pas à de gros combats à coup de sorts titanesques à la Harry Potter, cela ne marche pas comme ça. Si elle est importante, elle n’en reste pas moins discrète. Les mages ne possèdent qu’un seul type de magie (mage d’esprit, guérisseur, briseur de protections...) et celle-ci est rarement utilisée pour le combat. On préfèrera les épées, les pistolets et les canons… Je pourrais vous écrire un article complet rien que sur cet univers mais je vais m’abstenir, celui-ci étant déjà bien assez long comme ça. Vous pourrez découvrir tout ça en lisant Le Cycle de Kjall.

Certains diront peut-être que cet univers, bien qu’intéressant et prometteur, n’est pas assez approfondi par l’auteur. Personnellement, je trouve que c’est mieux ainsi. Dans la vie de tous les jours, nous ne nous formalisons pas chaque fois que nous apercevons une voiture ou un téléphone portable… Eh bien il en est de même ici. Les mages et toute autre fantasy font partie intégrante de leur quotidien et le fait que cela nous soit décrit de manière plus ou moins discrète nous familiarise d’autant plus avec. On en vient à penser « Ben oui, évidemment ! » comme si cela coulait de source. 


Vous devez vous en douter mais je ne peux que vous recommander cette série pour laquelle je n’arrive pas à trouver de réel défaut. Peut-être parce que cette lecture est toute fraîche et que je suis encore sous le charme des protagonistes, qu’ils soient féminins ou masculins. Sans parler des couvertures qui sont sublimes comme bien souvent chez Bragelonne signées Magali Villeneuve.


Note : 9/10

#TheOldCatZola

dimanche 15 janvier 2017

Les nuits tentatrices T1 : Péché exquis - Emma Foster






Titre :  Les nuits tentatrices T1 : Péché exquis
Auteur : Emma Foster
Édition : Milady
Collection : Milady Romantica
Genre : Érotisme
Prix : 16,90 € 

Résumé :
L’interdit a comme un gout de paradis…
Adam est beau, intelligent, riche et affreusement seul. Depuis son divorce, il refuse d’entretenir des relations suivies et se contente de faire appel à des escorts. Un soir, il rencontre une jeune femme d’une beauté envoûtante. Après avoir échangé quelques mots avec lui, elle l’invite sans détours à la suivre dans une chambre d’hôtel. Cette belle inconnue n’a pourtant rien d’une professionnelle ; c’est une femme blessée qui ne conçoit plus le rapport charnel que dans l’expiation. Adam se laisse entraîner dans un jeu inattendu par cette femme pas comme les autres… 



Critique :

Je ne remercierais jamais assez Emma Foster de m’avoir réconcilié avec le genre ! En effet le problème de l’érotisme c’est dernières années c’est qu’il faut fouiller en profondeur pour trouver un livre qui sorte du lot, avec une intrigue bien ficelée et créative et des personnages qui sorte de l’éternel PDG Bad Boy sûr de lui qui va initier la douce et innocente ingénue qui ne connait rien au BDSM mais qui se retrouve être une soumise aguerris. LOL.  (bon après je suis peut être un petit peu extrême dans cette description, certains sorte véritablement du lot, même avec une intrigue similaire mais ça traduit quand même assez bien mon sentiment actuels sur la plupart des publication sur le thème du BDSM depuis Fifty Shades of Grey (sur laquelle je ne reviendrais pas étant donné toute la colère et le mépris que m’inspire cette trilogie…))
Les personnages sont à fleur de peau, à vif et avec une sensibilité qui ne vous laisse pas indifférent. Adam est différents, il a beau se révéler être un dominant pure et dur c’est avant tout quelqu’un qui a peur de ses propres démons. Il est très discret à peur du scandales suites à la période qui a suivi son divorce. Il n’a confiance en personne et surtout pas en les femmes, c’est pour cela qu’il préfère entretenir des « liaisons » avec des escortes. Mais ça rencontre avec Eve va lui changer la donne, elle n’est pas comme les autres, derrière ça carapaces, c’est une personne qui possède une extrême fragilité qui ne le laisse pas indifférent. Elle va aussi révéler une partie de lui qu’il c’était résolu à enfouir au fond de lui-même depuis longtemps.
Eve est torturé, fêlée, détruite, une expérience passée à fait basculer sa vie et elle ne sent est jamais vraiment remise, elle exprime sa souffrance à travers ses toiles, son journal qu’elle entretiens avec soins et surtout sa dépendance à la douleurs dans ses jeux sexuels, elle ne veut pas d’attache, elle ne veut plus souffrir, sur ce point nos deux personnages principaux se rejoigne. Elle va ouvrir Adam au monde du BDSM et va lui permettre d’assumer sa dominance innée, il n’est pas comme les autres, il ne joue pas un jeu, il ne simule pas, ce n’est pas une expérience, c’est une façon d’être qu’il s’oblige à restreindre.
Elle ne lui révélera pas sa vraie identité, pourtant, ensemble, à travers leurs corps et cette confiance qu’ils ont tant de mal à donner des sentiments vont naître, fragile certes mais purs et véritables.

Malheureusement une personne mal intentionnée va faire en sorte de tuer cette relation dans l’œuf pour le bien de ses affaires personnelles… Obligeant Adam à faire l’erreur qu’il n’aurait jamais dû commettre abandonner Eve… (je ne préfère pas en révéler les plus, l’intrigue en perdrait beaucoup pendant votre lecture)

Les personnages secondaires sont aussi extrêmement travailler chacun à sa personnalité, aucun ne laisse indifférent et surtout pas ceux qui vont se révéler être les méchants de « l’histoire »

Etant donné le genre auquel le livre appartient, les scènes de sexes sont bien sûr au centre de l’histoire, on oscille entre des scènes très intimes dans l’intimité d’une chambre d’hôtel et d’autres au centre au sein d’une soirée à thème consacrée à la mémoire du Marquis du Sade !
Vont l’aurait compris ce livre nous offres une multitude de pratiques, dans une palette de genre plus sensuels les uns que les autres.
Si vous êtes friand de ce style de littérature, je vous invite à découvrir l’histoire d’Adam et Laura aussi bien pour son aspect novateur dans le genre que pour la sensibilité et la finesse de la plume d’Emma Foster, rien n’est jamais vulgaire, tout est toujours très sensuels et dieu sait que c’est facile de tomber dans l’insolite avec ce genre de livre !

Si je dois donner des points négatifs, étant donné qu’il s’agit du premier tome d’une trilogie, l’histoire possède encore beaucoup de zone d’ombre certains personnage notamment Eve sont difficile à cerner au premier abord, ainsi on a du mal à rentrer dans l’histoire dès les premières, il faut se laisser entraîner par toutes ces vagues d’émotions qui surgissent timidement au fil des pages. Après (et cela est un reproche général a la littérature érotique) Les scènes de sexe s’enchaîne parfois trop rapidement, on a parfois du mal à respirer et reprendre son souffle avant même que la suivante commence, et ça devient vite lassant quand il y en a, à peu près une dizaine dans le bouquin !!

Néanmoins, reste bon, il est différent, les personnages sortes de l’ordinaires et c’est tellement rafraîchissant que le connaisseur en termes de BDSM soit l’héroïne et non pas le beau milliardaire !! Emma Foster à réussit son pari, Elle nous donne envie d’en découvrir plus sur ses personnages et sur les péripéties qui les attendent dans les deux prochains tomes !


7/10 . 

vendredi 6 janvier 2017

Übel Blatt - Etoroji Shiono



Titre : Übel blatt
Auteur : Etoroji Shiono
Edition : Ki-oon
Genres : Dark-fantasy
Format : 18 tomes parus - en cours


Résumé :

« Il y a 20 ans, en l'an de grâce 3972, l'empereur confia une mission à 14 jeunes gens qu'il dota de 14 lances sacrées. Leur but : vaincre la puissance maléfique de l'armée des ténèbres de Wischtech et rétablir la paix dans le royaume. Trois d'entre eux périrent en chemin. Quatre trahirent l'empire et furent exécutés. Les sept derniers revinrent en héros et furent portés en triomphe dans la capitale. » Voilà la légende que connaît tout le royaume et qui a fait la gloire des sept héros. Bloqué dans la ville frontière de Rielde Velem, Koinzell, notre héros, essaie comme une grande partie de la population de passer de l’autre côté de la frontière. Ce royaume de paix et de prospérité, Koinzell n’en a que faire : ce qu’il veut en revanche, c’est la tête des sept héros. Pourquoi ? Quelques histoires de vengeances, de trahisons et de mensonges bien ficelés qui ont changé à tout jamais la vie de notre héros. Mais ne vous gâchons pas la surprise, vous saurez tout en lisant le tome 0, prologue de cette aventure ! (et par lequel il faut absolument commencer).

Critique :


J’ai eu beaucoup de mal à commencer cette série qui semblait pourtant prometteuse. La raison ? Énormément de scènes sexuelles dans les premiers tomes, principalement dans le prologue. Alors certes, c’est de la dark fantasy, c’est plutôt fréquent. Mais ici, ce genre de scène arrive de manière totalement aléatoire et n’aide pas forcément au déroulement de l’histoire. Il s’agit de fan service pur et simple qui va bien plus loin que l’habituelle petite culotte découverte et casse parfois le rythme de l’histoire. Heureusement, cela concerne uniquement les premiers tomes qui cherchent sans doute à attirer son public et devient bien moins fréquent et plus subtil une fois l’histoire et les personnages correctement mis en place.

Les personnages sont d’ailleurs, comme dans beaucoup de mangas, au centre de l’histoire. Notre héros a beau vouloir combattre seul, il ne pourra pas accomplir sa vengeance sans l’aide de personnages secondaires déterminés et attachants qui viennent trancher avec le caractère très sombre du héros. Comme dans beaucoup de séries du genre, on retrouve quelques personnages mignons et naïfs qui ne sont certes pas très utiles au déroulement de l’histoire mais viennent donner une touche d’espoir et de couleur à un univers qui tendrait à devenir bien trop grave, même pour un public aguerri !

Ce que j’aime tout particulièrement dans ce manga, c’est qu’on peut clairement distinguer l’évolution flagrante au fil des tomes, et ce dans tous les domaines ! L’histoire de base, qui semblait déjà assez grave, prend des proportions de plus en plus phénoménales et le lecteur a de quoi s’interroger sur les agissements du héros qui a lui-même beaucoup de mal à ne pas se remettre en question. L’intrigue n’est pas des plus compliquée puisqu’elle met en exergue la vengeance du héros, mais elle met le héros, ses amis et même ses ennemis dans des situations délicates : tout n’est pas manichéen et il est difficile de faire la part des choses entre le bien et le mal, entre les gentils et les méchants. L’histoire progresse très vite et il n’y a presque pas de temps de pose, ce qui en fait un récit complet, prenant et enivrant, d’autant plus que les révélations et autres retournements de situation ne se font pas attendre !

Côté graphique, on devine également la progression de l’auteur dont la plume s’améliore de tome en tome. C’est vraiment agréable de voir un dessin devenir de plus en plus beau et se perfectionner ! Les combats sont fluides et rudement menées, mais quelques cases un peu brouillons se cachent dans les premiers tomes, pour finalement disparaître dans les derniers. J’aime énormément voir la progression des mangakas dans ce genre de série longue, on y voit le talent artistique de celui-ci s’améliorer et on le suit lui, en même temps que ses héros.

Vous l’aurez peut-être déjà compris en me lisant, mais Übel Blatt est loin d’être une œuvre à mettre entre toutes les mains. Catégorisée seinen, c’est-à-dire manga destiné principalement aux jeunes hommes avertis, il contient donc beaucoup de violences, des combats explicites où l’on censure peu. Ce n’est pas une œuvre que je conseillerai à un public jeune ou encore à un lecteur qui voudrait s’intéresser à la fantasy de manière général, car l’univers assez sombre et torturée du manga peu parfois rebuter, d’autant plus qu’il faut aller au-delà des premiers tomes pour vraiment apprécier la série. Cependant, si la dark-fantasy ne vous fait pas peur, je vous invite à découvrir cette histoire prenante qui se dévore d’un trait ! On attend avec impatience le tome 19 qui sortira le 08 juin prochain, en espérant qu’Etorouji Shiono continuera sur sa lancée en nous époustouflant avec son incroyable progression !

#Leecornet

samedi 24 décembre 2016

Comment se débarrasser d'un Vampire Amoureux ? -Beth Fantaskey








Titre :  Comment se débarasser d’un vampire Amoureux ?
Auteur : Beth Fantaskey
Édition : MSK
Genre : Young Adult (voire Bit Lit selon les établissements)
Prix : 16 €

Résumé :
Jessica attendait beaucoup de son année de Terminale : indépendance, liberté, fêtes... Elle n'avait certainement pas vu venir Lucius Vladescu ! Adoptée seize ans plus tôt en Roumanie, Jessica découvre avec stupeur qu'elle est fiancée à un prince vampire depuis sa plus tendre enfance, et qu'il a bien l'intention de réclamer sa promise. Séduisant, ténébreux, romantique, Lucius est persuadé que Jessica va lui tomber dans les bras. Malheureusement, la jeune fille a d'autres projets et pas la moindre envie de suivre un inconnu en Roumanie, tout prince vampire qu'il soit. Beth Fantaskey signe une comédie romantique pleine de suspense et de rebondissements, où Jessica livre des conseils avisés aux amoureuses de vampires... et aux autres !

 Critique :

Alors aujourd'hui c’est une critique très spéciale que je vous livre (ahah ! livre… hmr..hmr..pardon !) car c’est celle du livre qui m’a suivi tout le long de mon adolescence (et qui me suivra surement au-delà) ! Ahhhhh *essuie une petite larme* BREF !

Sous ses airs de Roman adolescent made in 2008 (Bonsoir Twilight ça fait longtemps !), ce livre est bien plus profond qu’il n’y parait, aussi bien dans le message qu’il délivre que dans la complexité de ses personnage (ou du moins dans la complexité de son personnage phare Lucius Vladescu !)
Derrière une histoire que l'on peut qualifier de random pour l’époque (le prince vampire ténébreux qui vient trouver sa promise aux USA ! On a un petit relent de Vampire Diaries), on découvre un véritable voyage initiatique aussi bien pour Lucius que pour Jessica. Avec son éducation de prince destiné à devenir Roi, Lucius n’a jamais eu l’opportunité d’avoir le choix, sa présence aux États-Unis va lui permettre de découvrir d’autres cultures et de se rebeller contre les barrières qu’on lui a toujours imposées (comme un adolescent lambda en somme, mais en plus farouche :’)). Pour Jessica on assiste à sa transition d’adolescente à adulte, la présence de Lucius va lui ouvrir les yeux sur ses désirs ce qui l’obligera à faire des choix, parfois douloureux….

En ce qui concerne les personnages principaux, Jessica est un personnage fort et indépendant qui a cependant tendance (surtout au début du roman) à se laisser entraîner par l’effet de masse souvent imposé par les adolescents. On doit rentrer dans le moule, presque disparaître pour ne pas sortir de la norme et être laissé en paix. Ainsi Jessica a la fâcheuse tendance de vouloir s’effacer, mais l’arrivée de Lucius va la changer et lui permettre de s’accepter en tant que femme aussi bien physiquement, que mentalement. En pleine transition, elle est perdue entre les mœurs qui lui ont été inculquées au sein d’un pays libre et le fait d’accepter la vampire qui est en elle et qui la contrait à devenir une chose pour laquelle elle n’est pas préparée, être reine, et comme si cela ne suffisait pas être reine du monde des vampires. Tout un programme pour une fille élevée dans une ferme bio avec des parents végétaliens bouddhistes passionnés par le paranormal, ce qu’elle n’a jamais cautionné ! Cela provoque des situations assez cocasses lorsqu'on connait le régime alimentaire d’un vampire.

L’arrivée de Lucius bouleverse énormément de chose !   Pour ce qui en est de Lucius, Jessica lui apporte aussi énormément à sa façon, elle le libère du poids que le « pacte » représente en l’ouvrant à un monde de « frivolité » adolescente qu’il n’a jamais pu même envisager. En effet Lucius a été éduqué pour régner, il n’a jamais connu l’amour réconfortant que des parents auraient pu lui donner… Élevé par ses oncles de façon brutale, sa personnalité a été forgée dans la souffrance et la solitude. Lucius est un personnage multifacettes, qu’on apprend à connaître et à aimer au fil des pages. Au début présenté comme arrogant et hautain, il délaisse peu à peu ses carapaces pour révéler un être torturé perdu entre son devoir et son envie de liberté…
On peut aussi constater qu’il souffre d’un certain « bovarysme » en s’identifiant à des personnages comme Heathcliff des Hauts de Hurlevent… Il est à la recherche d’une identité qui lui est propre et en ça il n’est pas si différent des adolescents américains qu’il méprise au début de l’histoire (mais au fond, il envie cette frivolité qu’il n’a jamais pu expérimenter). Séducteur et passionné dissimulant une noirceur teintée de bonté, c’est le genre de personnage qui ne vous laissera pas indifférent !! 




Concernant leur relation, le premier mot qui me vient est passion. Au début très conflictuelle, Lucius avec ses manières arriérés (vampire de surcroît !) et Jessica la typique adolescente américaine, indépendante avec un esprit terre à terre qui ne croit pas à l’existence du paranormal non enclin à croire « un grand type d’Europe de l’Est qui persiste à la définir comme une princesse vampire destinée à devenir son épouse ! », et ça sans parler du mariage que cela impose ! Ils vont avoir tout naturellement du mal à se comprendre, cela lié à un désir physique douloureux, l’air crépite quand ils sont dans la même pièce. Cependant petit à petit Jessica va réussir à percevoir l’enfant solitaire derrière l’homme fier et va vouloir déceler ses secrets mêmes les plus sombres… HORS ! que serait une histoire d’amour compliquée sans sa « garce » perfide. Faith Cross, au premier abord est le stéréotype même de la Cheerleader populaire, hors, elle est capable des choses les plus monstrueuses pour arriver à sa fin, ce qui causera pas mal de grabuge dans l’histoire de nos deux héros…

Si je dois soulever des points négatifs (ce que je vais avoir du mal à faire, OUI je ne suis pas une personne neutre surtout avec ce livre !) c’est que l’auteur ne délivre pas beaucoup d’informations sur comment fonctionne la « mythologie vampirique » dans son œuvre, beaucoup de choses son sous-entendues ou alors elle commence à en décrire une ébauche mais ne va pas jusqu'au bout de son idée ce qui se révèle frustrant à la longue !!

Le roman se découpe en deux parties qui ne sont pas définies mais qui sont tout à fait distinctes : une première légère où Jessica repousse Lucius sans pour autant vraiment y arriver, et une deuxième ou Lucius décide d’aller à l’encontre de tout ce qui l’a construit, malgré sa soudaine liberté on voit peu à peu les phases les plus sombres de sa personnalité resurgir, entraînant tout sur son passage sans réfléchir aux conséquences. Jessica essayera de le sauver de ce qu’il est en train d’engendrer, mais en a-t'elle réellement le pouvoir ?

C’est ce que je vous laisse découvrir à travers ce roman qui a bien plus de facettes qu’il ne peut en laisser paraître, un magnifique roman qui montre à quel point la période la plus compliquée n’est pas l’adolescence mais la transition entre cette période ingrate et la vie d’adulte sous fond de vampirisme qui vient rajouter sa dose de mysticisme !

À dévorer sans modération !

9,5/10  


vendredi 9 décembre 2016

La saga des étoiles - Edmond Hamilton



Titre : La saga des étoiles
Auteur : Edmond Hamilton
Edition : J'ai lu
Genres : Fantasy, space-opera


Résumé :

John Gordon est un comptable New-Yorkais du XXème siècle tout ce qu'il y a de plus banal. Jusqu'au jour où le Zarth Arn, prince de l'Empire du centre qui domine la Galaxie deux mille siècle plus tard le contacte pour lui proposer un étrange voyage : quelques semaines passés dans son corps, à une époque lointaine, Un échange de corps donc, entre un prince savant soucieux d'étudier les moeurs d'un XXème siècle lointain, et John Gordon, dépassé par les techniques du futur.

Tout aurait pu très bien se passer si Zarth Arn ne s'était pas trouvé au coeur d'un complot politique, laissant sans le savoir Gordon en proie à des événements qui le dépassent autant que les usages de cette époque lointaine. 


Critique :



La saga des étoiles est une série de deux tomes qui nous conte donc les aventures spatiales de John Gordon, New-Yorkais du XXème siècle projeté à une époque lointaine dans le corps du prince Zarth Arn. L’originalité de cette œuvre est le quiproquo constant entre les personnages de cet univers éloigné et John Gordon qui a promis à Zarth Arn de ne révéler à personne sa véritable identité. Le pauvre Gordon se retrouve alors perdu au cœur de conspirations qui le dépassent complètement et on adore le voir s’en sortir maladroitement à coup de mensonges et d’affirmations vagues, essayant d’imiter au mieux un personnage dont il ne connait presque rien.

L’écriture d’Edmond Hamilton est d’ailleurs très subtile et fluide, facilement accessible au grand public. Gordon joue énormément sur les mots pour exprimer ce qu’il ressent « sans mentir » tout en conservant le secret de Zarth Arn et il s’en sort plutôt bien ! L’humour se base principalement sur des comiques de situation bien sentis, des scènes qui nous font sourire et nous rattache au héros en nous posant constamment la question du « que ferais-je si j’étais à sa place ?».

On regrette cependant cette facilité un peu trop exceptionnelle à se sortir de toutes les situations. Le principal problème de cette série est que si, comme moi, vous vous lassez vite des retournements de situation miraculeux qui sauvent le héros et ses amis au dernier moment, et bien vous allez vite être refroidis. En fait, ce qui me dérange vraiment dans ce roman, c’est qu’il suit le schéma de la fantasy presque à la lettre : une princesse à sauver, un royaume à défendre, un méchant sournois et malin, un héros qui se sort de n’importe quelle situation désespérée avec une facilité déconcertante, des acolytes un peu bêtes pour souligner l’importance de ce même héros… cela rend l’œuvre très prévisible et même si la lecture reste agréable elle laisse un petit goût de déjà-vu.
  
Si on met de côté ce petit point négatif, la lecture de la saga des étoiles reste très agréable. Le premier tome reste selon moi un classique et définie les bases du genre, en trouvant cependant son originalité dans la situation toute particulière dans laquelle il place le héros. Le deuxième tome, plus basique, plus cliché, plus répétitif est un peu moins prenant à mon goût mais permet de développer un peu plus des personnages importants jusque-là laissés en arrière-plan dans l’ombre de Gordon.

Les lecteurs les plus friands de space-opéra trouveront peut-être peu d’intérêt à cette petite série bien sympathique mais trop bourrée de thèmes et de situations qui, aujourd’hui, peuvent nous paraître clichés. On rappelle cependant que l’œuvre nous vient de cinquante ans en arrière, époque où les littératures de l’imaginaire n’étaient évidemment pas aussi présentes et connues dans la littérature populaire que maintenant. Quelques réflexions assez rigolotes pourront d’ailleurs mettre la puce à l’oreille au lecteur sur la date de publication originale de la série, comme ce personnage qui a tellement peur qu’on le pende (moi qui croyait qu’on aurait trouvé des méthodes d’exécutions un peu plus originales dans des milliers d’années…).

Tout cela pour dire que, si vous n’êtes pas un fervent commentateur d’incohérences et que vous savez remettre une œuvre dans son contexte historique avant de la juger cliché ou bateau – ce qui n’est malheureusement pas le cas d’une grande partie de la communauté de critiques littéraires sur internet – je vous conseille vivement cette lecture agréable, fluide et facile à lire qui saura vous faire sourire et passer un bon moment !

#LeeCornet

lundi 5 décembre 2016

Phone Play - "Devine qui je suis, et je serai à toi."

Bonjour bande de gens !
Eh oui, c'est encore moi, toujours en retard, mais c'est pas grave, on va dire qu'on me pardonne d'être tête en l'air. Je reviens avec encore une petite fiction Wattpad qui est devenue un livre, avec une auteure encore plus jeune, je vous donne les détails de tout ça dans la petite critique en-dessous, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez et si ça vous donne envie de le lire. Quant à moi, mes bonnes résolutions pour l'année 2017 seront de 1) grandir un peu, et 2) défendre bec et ongle le Young Adult devant la menace professeur de littérature populaire. Ah mais !
Et bien sûr, n'oubliez pas : lire rend beau, intelligent et fait vivre plus longtemps ! (C'est le magazine Elle qui l'a dit, pas moi)

Admirez la couverture de ce livre, qu'on voit également dans le téléphone de la jeune femme... quelle ingéniosité ! (#sarcasme)
Titre : Phone Play
Auteure : Morgane Bicail (Quatorze ans, élève de seconde, nous dit la quatrième de couverture)
Éditions : Michel Lafon
Format : One-Shot
Prix : 15,95 €

Résumé : 

Un soir, Alyssa, seize ans, reçoit un texto d’un mystérieux lycéen qui lui propose un jeu étrange : « Devine qui je suis, et je serai à toi ».
L’occasion pour la jeune fille de mettre enfin du piquant dans sa vie qu’elle juge d’un ennui mortel… quitte à prendre des risques.
Jusqu’où Alyssa ira-t-elle pour un garçon dont elle ne sait rien ?

(N.B : Pour être sûre de ne rien spoiler, j’ai gardé tel quel le résumé de la quatrième de couverture, plutôt que de le remanier un peu)

Critique :

Alors… Déjà, préparez-vous mentalement, parce que je n’ai pas un avis très tranché au sujet de ce livre.

Je ne savais pas à quoi m’attendre, en l’achetant. La quatrième de couverture ne nous dit pas grand-chose, ce qui m’a intriguée c’est surtout que le livre ait été écrit par une personne aussi jeune (parce que je ne vous ferai pas lire ce que j’écrivais à quatorze ans, de peur que vous vomissiez sur vos claviers, ce qui n’est pas très bon pour eux), et évidemment, qu’elle ait commencé par écrire sur Wattpad. Encore une fois, il y a un effet de mode en ce moment, des éditeurs qui cherchent à se réapproprier l’écrit, sans doute en s’apercevant qu’entre l’auto-édition et les plateformes de fiction et fanfiction, on n’a pas toujours besoin d’eux pour être lecteur, et du coup, de nombreux romans dans ce genre sortent – c’était le cas de D.I.M.I.L.Y, rappelez-vous.

Dès l’entrée dans l’histoire, j’ai remarqué que contrairement à son grand-frère que j’ai traité il y a quelques semaines, ce livre-ci fait vraiment « fiction d’internet ». Et c’est un peu normal. Loin de moi l’idée de blâmer une auteure aussi jeune pour quelques petites fautes scénaristiques qu’elle saura aisément corriger en prenant un peu d’âge. L’écriture est fluide, on sent même un petit style en devenir, dans des phrases assez piquantes. Le personnage principal n’a pas l’air d’avoir un caractère facile, mais elle est sympathique, et on sent bien qu’elle s’ennuie beaucoup dans sa vie, alors on lui pardonne – et qui ne s’ennuyait pas à seize ans ? Arrêtez de mentir, dans le fond, je vous vois, et je ne vous crois pas.

Ce qui me gêne, donc, ce n’est pas tant que ça ne soit pas très mature, comme récit. C’est plutôt que ce soit prévisible. De nombreux points de l’intrigue peuvent aisément être prédits à l’avance si l’on y réfléchit quelques minutes. Draw la Psychopathe a même prédit la fin en lisant quatre lignes au milieu du livre, en grande amatrice de romance qu’elle est (on lui fait des bisous partout d’ailleurs *keur*). Les péripéties elles-mêmes se retrouvent dans n’importe quelle fanfiction un peu digne de ce nom – style, pitié, un arrêt de bus, et lui (Lui, quoi) qui lui dit de ne pas rester là parce qu’elle va attraper froid ? Non… Tu n’as pas osé…
J’ajoute en passant qu’il y a une légère vibe je-veux-te-dominer-tel-Christian-Grey (mais pas entièrement assumée) qui m’a fait un peu froid un peu partout. Les enfants, on ne relance pas le débat, mais vous avez bien compris que les relations entre adultes, ça ne se passe pas comme ça, hein ? Quand un papa et une maman, ou plusieurs papas et plusieurs mamans, ou deux papas et deux mamans, euh… je m’égare.

Donc, ce qui m’a gênée, et qui vous gênera sûrement si comme moi vous lisez beaucoup de fanfictions et de Young Adult, c’est qu’on dirait que ça a été écrit en respectant un schéma absolument évident et qui coule de source. Et si de mon côté j’ai eu un petit instant de stupeur quand j’ai compris ce qu’il se passait vraiment, il a rapidement été effacé par un « ah, oui, c’était évident, j’aurais dû y penser avant », et après je me suis trouvée vraiment bête. Si j’avais un seul conseil à donner à Morgane Bicail, si elle voulait lire cette modeste critique, je lui dirais de continuer, surtout. D’étoffer, et d’améliorer son style, parce que je pense que d’ici quelques années, elle écrira des choses vraiment, vraiment intéressantes.

Ce livre n’est pas mauvais du tout. Je le conseille, vraiment, et j’ai passé un très agréable moment avec lui, un moment pendant lequel je n’ai pas pu m’en détacher plus de quelques minutes (pour aller aux toilettes). De plus, il n’y a pas qu’Alyssa qui est attachante, Lui aussi, mais tout de même… Croyez-moi, vous pouvez (malheureusement) trouver aussi bien un peu partout sur Wattpad, alors si j’étais vous, je ne dépenserais peut-être pas 15, 95 € pour ça.

Une auteure à suivre, par contre, et bientôt, sûrement, plus tellement une inconnue. Morgane Bicail, je t’ai dans mon radar !



#JeanePandark

samedi 26 novembre 2016

Le Bleu est une Couleur Chaude - Julie Maroh







"La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir. Elle lui permettra d’affronter enfin le regard des autres. Un récit tendre et sensible."










Titre : Le Bleu est une Couleur Chaude
Auteur : Julie Maroh
Éditeur : Glénat
Genre : Roman graphique

En suivant son héroïne Clémentine du lycée à l’âge adulte, Julie Maroh nous dépeint un portrait de jeune femme du XXIe siècle plein de justesse, elle nous fait suivre son évolution pendant la période difficile que peut être l’adolescence et le passage à la vie d’adulte, en nous montrant sa découverte de l’amour et de la sexualité mais aussi toutes les perturbations et difficultés qu’implique le fait de grandir.


Julie Maroh nous montre également les répercussions sociales d’une telle histoire d’amour, elle s’arrête sur les difficultés que vit encore aujourd’hui la communauté LGBT (homophobie, rejet des proches) ainsi que sur les difficultés à accepter sa sexualité, car elle est vue comme inacceptable et honteuse, et le refoulement et mal-être qui s’en suit.
Clémentine va donc peu à peu apprendre à s’accepter, à affronter et surmonter le regard et le jugement des autres. Le Bleu est une Couleur Chaude est une bande-dessinée pleine de force et de pureté dans les sentiments, que l’on voit évoluer et fleurir tout au long du récit d’une façon réaliste et touchante.


Les dessins, proches du dessin traditionnel au crayon et de l’aquarelle, sont  légers et agréables, les personnages sont expressifs et réalistes. L’idée de dessiner toute la bande-dessinée en noir et blanc, à l’exception du bleu des cheveux d’Emma, seule tache de couleur au sein des pages est originale, et bien que très simple, elle donne une belle touche esthétique et est un symbole émotionnel fort.

Le Bleu est une Couleur Chaude est donc une bande-dessiné dont on sort ému, car elle touche juste, sans aucune exagérations, clichés ou pathos inutile. 

 #Catanna